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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 06:23

morin-nice.jpg.crop_display.jpgHervé Morin veut rassembler les centristes et présenter en 2012, au nom du Nouveau centre, un candidat « indépendant » de l’UMP mais dans la majorité. Non officiellement désigné, Jean-Marie Cavada a parlé pour lui, annonçant sa candidature. Un peu trop vite. Le candidat sera désigné à l’automne.

Hervé Morin a un « immense appétit » pour 2011. Des vœux dans sa cuisine, bientôt un passage sur Cuisine TV (le 22 janvier pour les fans) et… une candidature à la présidentielle. Mais chut, il ne faut pas le dire. Jean-Marie Cavada, porte-parole du Nouveau centre, a pourtant affirmé ce mardi matin que son président « sera » candidat. Avant que l’attaché de presse du parti ne minimise et explique que Cavada n’avait exprimé qu’un « souhait » personnel.

Si la communication est à revoir, une chose est sûre : il y aura « un candidat centriste en 2012 ». « Je vous le dit clairement, il n’existe aucune alternative à cette volonté », a assuré Hervé Morin pour ses vœux à la presse. Mais le choix (officiel) d'un candidat Nouveau centre ne se fera que « lors d’un congrès à l’automne » et « par les militants ».

Pour Borloo : « To be or not to be à l’UMP, that is the question »

Pour l’heure, le président du Nouveau centre entend rassembler les centristes dans une nouvelle structure, accélérer son « tour de France » avec deux ou trois rencontres par semaines. Et demande, sans le nommer, à Jean-Louis Borloo – autre centriste sorti du gouvernement – une « clarification indispensable ». « To be or not to be à l’UMP, that is the question », résume-t-il. « Il faut savoir ce que veut faire Jean-Louis Borloo. On ne peut pas aller roucouler avec le Président, d’après ce que je lis dans la presse, et vouloir en même temps une alternative », lance clairement le sénateur Hervé Maurey. « La conjonction des centres ne peut se faire qu’entre formations politiques indépendantes », insiste Hervé Morin.

Mais qu’est ce que l’indépendance pour le Nouveau centre ? Etre au sein de la majorité, mais pas à l’UMP. Au risque de jouer l’équilibriste. « En 2010, le Nouveau centre a été un bon soldat de la majorité », explique Morin, « malgré le débat sur l’identité nationale », « malgré les Roms » et « le bouclier fiscal. En dépit de tout cela, nous avons été solidaires ».

Jean-Marie Bockel fait le déplacement

Maurice Leroy, ministre Nouveau centre de la Ville, est là. Minimisant le soutien qu’il peut apporter à l’ex-ministre de la Défense, il préfère aussi parler rassemblement « de la famille centriste » : « Morin tout seul, ça n’a pas de sens. Bayrou tout seul, ça n’a pas de sens ».

Jean-Marie Bockel, ex-secrétaire d’Etat aux Anciens combattants auprès de Morin, a fait aussi le déplacement. Ce transfuge du PS, président de Gauche moderne, veut tisser des « passerelles » pour créer de la « diversité dans la majorité ». « Jean-Marie m’a fait signe en disant "moi j’ai envie de venir, j’ai envie de démontrer qu’on a envie de participer". (…) Il m’a dit "ça me ferait plaisir de démontrer qu’on a ce lien ensemble" », explique Hervé Morin. Aussitôt le dos tourné, Bockel glisse une autre version : « En fait, ce n’est pas vrai, c’est lui qui m’a invité ». Le rassemblement vaut bien quelques contorsions avec la réalité.

« Risque d’un nouveau 21 avril »

Officiellement pas encore candidat, Hervé Morin a déjà son discours : « Rénovation du pacte social » et lutte contre la dette sont au programme, un peu comme… François Bayrou. Le président du Nouveau centre entend « concilier une société horizontale et verticale » pour « redonner la parole à cette France muette ». Une démocratie « moins matérialiste », où les corps intermédiaires prennent toute leur place. Exemple avec les 35 heures, « où il faut faire confiance aux discussions entre syndicats du patronat et des salariés » dans une négociation « branche par branche », comme le propose Jean-François Copé.

Hervé Morin reconnaît le « risque d’un nouveau 21 avril politique » face à la montée du FN. Conséquence pour lui des « affaires », des « conflits d’intérêts » et de la disparition des « boucliers qui protègent » comme l’Etat providence. Mais ce ne sera pas de sa faute. « Si Le Pen était au second tour, ce n’était pas la faute de Jean-Pierre Chevènement. Si Marine Le Pen est au second tour, ce sera la conséquence d’un échec ». Manière de prendre les devants, au cas où…

 

Source : Public Sénat

 

Depuis 2002, la droite parle d'un parti unique avec l'UMP qui se fissure depuis quelque années.

Laissons la droite se diviser si en 2012 il qui a 3 candidats au centre droit (Bayrou, Borloo, Morin) ce n'est pas le problème de la Gauche.

Plus la droite sera divisée au premier tour et plus ils auront de difficulté pour se réunir au deuxième. Donc réjouissons nous de la division de la droite.

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