Blog d'Aurélien VIOLETTE.
Au mal-logement s'ajoutent désormais des niveaux de loyers qui deviennent insupportables pour beaucoup de familles. S'il est un marché qui ne fonctionne pas, c'est bien celui-là ; or, s'il est un domaine dans lequel d'Etat a les coudées franches pour agir, c'est également celui-là.
Il peut agir de trois manières : sur la demande - par des aides personnelles au logement -, sur l'offre et sur les prix. La première méthode est celle que nous avons privilégiée entre 1997 et 2002. Dans le contexte de pénurie actuelle, elle risquerait surtout d'alimenter plus encore la hausse des loyers, sans parvenir à faire baisser le reste à charge des familles. C'est sur l'offre qu'il faut mettre la priorité : il faut construire, beaucoup, et rénover. Un premier pas avait été franchi avec la loi Solidarité et Renouvellement urbains, fixant un minimum de 20% de logements sociaux dans toutes les communes à partir d'une certaine taille.
Je pense que nous devons aller beaucoup plus loin : renforcer drastiquement les pénalités pour les communes qui ne remplissent pas leurs obligations, voire demander aux préfets de se substituer à celles qui sont défaillantes. Je mets au débat l'idée de fixer une règle des "trois tiers bâtis" - logements sociaux, logements intermédiaires, logements libres - qui devrait être respectée par les promoteurs dans chaque programme de construction atteignant une certaine taille. Je crois aussi que la cession à l'euro symbolique des terrains de l'Etat aux communes qui s'engagent sur plus de deux tiers de logements à loyers maîtrisés devrait être décidée.
En attendant que ces mesures produisent leurs effets, je crois nécessaire de bloquer les loyers pendant quelques temps, à tout le moins dans les zones où ils atteignent des niveaux insoutenables pour les habitants.
Logement : «On se bat pour que demain soit meilleur qu'aujourd'hui!»
Martine Aubry propose d'inscrire dans la loi l'obligation de disposer de 25% de logements sociaux dans toutes les communes et de maîtriser la hausse des loyers. Avec Bertrand Delanoë, elle a visité mardi un foyer de jeunes travailleurs.
Logement : « Monsieur le président, où sont vos promesses ? »
Martine Aubry a signé l’appel lancé mardi par le Nouvel Observateur : associations et personnalités du monde politique et du spectacle appellent Nicolas Sarkozy à tenir ses promesses pour l'hébergement d'urgence.
Source : Martine Aubry