Blog d'Aurélien VIOLETTE.
La situation sociale s’accompagne d’une situation financière calamiteuse, avec une dette explosive qui inquiète chacun des Français comme tous les observateurs. Les déficits, tant budgétaires que de la sécurité sociale sont abyssaux, de même que notre déficit commercial.
Et pourtant, face à cette situation, le Président de la République est fidèle à lui-même : il persiste et signe. Les annonces de cette rentrée sont toutes frappées du même sceau : l’inefficacité économique et l’injustice sociale. Le budget en est un exemple symbolique, puisque les deux seules nouvelles dépenses actives concernent le cadeau de 12 milliards d’euros aux entreprises par la suppression de la taxe professionnelle et des 2,5 milliards d’euros aux restaurateurs par la baisse de la TVA.
Aucune mesure pour relancer le pouvoir d’achat ou l’emploi, alors même que des solutions existent ; nous avons fait de nombreuses propositions en la matière. Bien au contraire, les régressions se poursuivent : la taxe carbone injustement compensée et le scandaleux projet de fiscalisation des indemnités d’accidents du travail, en passant par la hausse du forfait hospitalier dans la loi de financement de la sécurité sociale.
Paris, 7 octobre 2009.
En dix ans de gouvernement de droite, notre dette a doublé. La Cour des comptes a fait le calcul: les deux tiers de cette hausse sont dûs à la politique du gouvernement, un tiers à la crise. Cela ne veut pas dire que rien n’est possible. Il faudra faire des choix. Gouverner c’est choisir. Nous diminuerons certaines dépenses inutiles pour financer nos priorités, l’emploi, le pouvoir d’achat et la sécurité. Je tiens à ce que la France respecte ses engagements vis-à-vis de l’Europe. C’est une contrainte, mais nous ramènerons dès 2013 le déficit public à 3% du PIB. Cela demandera du courage et de la justice dans les efforts qui seront demandés : je m’y engage.
Source : Martine Aubry