Blog d'Aurélien VIOLETTE.
Le modèle de développement prédateur du 20ème siècle a affaibli la capacité de l’humanité à maîtriser son futur. Martine Aubry souhaite défendre un modèle de développement social-écologique qui fasse évoluer nos modes de vie, de production et de consommation vers davantage de sobriété, de solidarité et de souci de l’avenir.
En réponse à l’épuisement progressif du pétrole et du gaz naturel, le gouvernement a ouvert la voie à l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels sur le territoire, notamment les forages en eaux profondes et l’exploitation des gaz et huiles de schistes. Choisir d’exploiter de nouvelles ressources fossiles ne fait que retarder la nécessaire transition énergétique. L’opacité qui a entouré la délivrance de ces permis d’exploration exclusifs ne fait que confirmer le mode de fonctionnement du gouvernement, qui privilégie les intérêts particuliers à l’intérêt général, qui étouffe toute discussion et a fortiori contestation. Ce débat sur le choix de la politique énergétique doit être rendu aux citoyens, qui se sont mobilisés partout pour faire entendre leur colère. La loi votée par le Parlement en juin dernier ne protège pas le territoire français de l’appétit des groupes pétroliers et financiers. Martine Aubry est favorable à ce qu’un nouveau projet de loi d’interdiction complète soit voté.
Par ailleurs, sur le sujet spécifique des hydrocarbures off-shore, la conférence de Rio de juin 2012 ouvre la perspective d’une Convention internationale portant sur le droit de la mer. Il conviendrait d’y fixer des règles de droit international très précises concernant l’exploitation des ressources énergétiques et minérales en eaux internationales, en même temps que des mesures de protection des ressources halieutiques. Ces règles de droit décidées par traité international devront être contraignantes pour chaque Etat et être respectées par toutes les compagnies.
*
Martine Aubry défend un modèle de développement social-écologique qui doit conduire des transformations en profondeur de nos modes de vie, de production et de consommation, pour aller vers davantage de sobriété, de solidarité et de souci de l’avenir. Au même titre que la santé ou l’éducation, la protection des biens communs tels que l’eau, l’air et l’environnement est au cœur du projet de Martine Aubry. Leur accessibilité et leur préservation sont des conditions de progrès.
Pour Martine Aubry, notre modèle énergétique doit faire l’objet d’un débat national et européen après la catastrophe nucléaire de Fukushima et les déceptions des conférences internationales sur le climat. Il doit s’affranchir de la centralisation, du nucléaire et du tout électrique, qui ont conduit à une surconsommation structurelle, à des gaspillages et à des surcoûts.
Nous devons préparer la société de l’après nucléaire et de l’après carbone. Martine Aubry propose d’y parvenir en développant la maîtrise de la demande et en soutenant avec volontarisme les filières industrielles des énergies renouvelables que la droite s’acharne à saborder les unes après les autres. Martine Aubry propose d’utiliser la fiscalité pour encourager les comportements vertueux en matière écologique : elle mettra en place une contribution climat-énergie pour développer les économies d’énergie et inciter aux consommations alternatives plus respectueuses de l’environnement. La recette de cette contribution abondera le fonds d’efficacité énergétique qui permettra de financer un ambitieux plan de rénovation thermique des bâtiments existants afin de réduire l’impact environnemental de l’habitat.
Afin de faire évoluer les habitudes de consommation, Martine Aubry propose également de rendre a TVA écomodulable, c’est-à-dire plus élevée sur les produits les plus polluants et réduite sur les produits vertueux. La transition environnementale de notre modèle de développement défendue par Martine Aubry sera l’opportunité d’une société plus juste et équitable. Il ne s’agit pas d’une parure, le temps d’une élection - Nicolas Sarkozy a vite tombé le masque de sa « conversion »!
Cette transition est aussi un enjeu de la relance du projet européen. L’Europe, en mutualisant ses ressources, ses réseaux, en se donnant des objectifs ambitieux pour préparer l’avenir, redeviendra plus sûre d’elle-même. C’est pourquoi Martine Aubry soutient le passage d’un objectif de 20 à 30% d’ici 2020 pour la réduction des gaz à effet de serre dans le paquet énergie-climat Européen. Cet objectif nous mettra sur la trajectoire de long terme que recommandent les scientifiques afin de contenir le dérèglement climatique et atteindre en 2050 le fameux facteur 4 et donnera l’impulsion nécessaire à une croissance à la fois plus saine et plus riche en emplois, une sobriété carbone sur laquelle misent déjà les économies les plus innovantes.
Martine Aubry souhaite également faire de la santé environnementale un enjeu de la prochaine mandature. Elle concerne à la fois la santé des populations et celle des écosystèmes : préservation de la biodiversité et qualité de l’air, gestion responsable des déchets, agriculture évoluant en symbiose avec l’environnement, mesures face aux crises sanitaires liées à des polluants connus et prévention dans les cas d’incertitude, lutte contre le bruit etc… Les liens entre cancer et environnement doivent être mieux étudiés et pris en compte dans la prévention de cette maladie.
Avec Martine Aubry, nous lutterons pour une mutation social-écologique réelle, pour bâtir un paradigme nouveau, à la hauteur des défis qui nous sont posés. La responsabilité du politique comme du citoyen est élevée mais enthousiasmante : mener ensemble une véritable offensive de civilisation.
Source : Martine Aubry